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Notre langue française est riche en expressions utilisant les insectes et autres petites bestioles.
Les petites bêtes
Symboles de folie, de colère, de bougeotte ou de méfiance, les insectes titillent notre esprit.
Images et explications prises sur le Net
En voici quelques exemples
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Etre piqué de la tarentule
La tarentule, grosse araignée venimeuse, a longtemps effrayé les habitants de Tarente, en Italie, qui croyaient que sa morsure provoquait des accidents nerveux.
Une crainte qui a donné naissance à cette expression, synonyme d’ardente passion ou de folie douce.
La déraison et les insectes font d’ailleurs bon ménage, comme dans « avoir une araignée au plafond », un hanneton dans le plafond ou des papillons dans le compteur.
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Tomber comme des mouches
Qu’il s’agisse de « tomber, crever ou tuer comme des mouches » l’expression souligne la quantité et la dérision. Les victimes sont réduites au rang d’insectes. Insignifiante, la mouche est dans la ligne de mire, comme dans « faire mouche » viser juste.
Pas étonnant qu’elle symbolise l’innocence « qui ne fait pas mal à une mouche « est bien incapable de nuire.
Infimes, rapides et insaisissables les insectes s’associent à la perfection à l’image de la ruse.
Depuis le XVIIe siècle une « fine mouche » qualifie ainsi une personne astucieuse. Dans le viel argot, une mouche désignait même un espion.
Une métaphore qui a donné vie au terme « mouchard » encore usité.
Prendre la mouche
Pas la peine de chercher loin la petite bête!
Cette expression s’appliquait d’abord littéralement aux bestiaux et aux chevaux qui trépignent et s’irritent de la piqûre de l’insecte.
Depuis le XVIIè siècle, son emploi s’est étendu, au sens figuré. Ainsi, une personne « prend la mouche » quand elle s’emporte soudainement. Un sursaut de colère, repris dès le XVIIè siècle , dans la métaphore « quelle mouche te pique ». Une question bien souvent sans réponse.
Jouer la mouche du coche
Le mot coche, grande voiture tirée par des chevaux, ancêtre de la diligence, n’est plus vraiment d’actualité.
Mais, étrangement, cette expression stigmatisant une personne qui ne s’empresse qu’en apparence tout en prétendant apporter une aide précieuse est toujours aussi vivace dans notre vocabulaire.
L’origine de cette popularité? Une fable de La Fontaine, au XVIIè siècle, intitulée « Le coche et la mouche ».
Sous la plume de l’auteur, ce minuscule insecte se vante en effet d’assister « six forts chevaux » complètement épuisés tirer un coche.
La «mouche « pense à tout moment qu’elle fait aller la machine ».
Une vantardise à l’oeuvre également dans l’expression « faire mouche d’un éléphant » qui signifiait autrefois exagérer la situation.
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Avoir le cafard
Emprunté à l’arabe « Kéfir » (incroyant) désigne d’abord un bigot puis un délateur, d’où le verbe « cafarder », c’est à dire dénoncer.
L’expression ‘avoir le cafard’ autrement dit broyer du noir, est repérée dans « Les fleurs du mal » en 1857. Beaudelaire associe le sentiment de tristesse à l’insecte, par référence à ses moeurs nocturnes.
Depuis « le coup de cafard » a la cote.
Avoir le bourdon : idem, ne pas avoir le moral
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Avoir la puce à l’oreille
Qui mieux que cet insecte sauteur, ce parasite qui s’immisce partout, pour qualifier le doute et la méfiance?
Pourtant dans ses premières assertions, au XIIe siècle, cette expression désignait des démangeaisons amoureuses!
Mais cette connotation érotique a peu à peu laissé place, au XVIIè siècle à l’idée d’inquiétude, puis à l’éveil d(un soupçon.
Le mot « Puce » est souvent utilisé en guise de surnom affectueux (ma puce), ce terme s’applique à des personnes de petite taille.
Son diminutif « puceron » le cauchemar des jardiniers, désigne aussi un enfant minuscule.
« Excité comme une puce » qualifie une agitation brusque et désordonnée , « étourdi comme un hanneton » pointait autrefois du doigt la distraction. En effet, en vol, cet insecte se heurte à tous les obstacles.
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Le papillon insecte mythique
Léger et gracieux, le papillon a nourri les imaginaires. Et que dire de ses métamorphoses. Pour de nombreuses civilisations, la chrysalide qui se brise est un vibrant symbole de résurrection. Sur les fresques aztèques, le papillon représentait l’âme des guerriers tombés sur le champ de bataille.
Dans l’Antiquité, les Romains croyaient que le souffle vital s’échappait des dépouilles, paré d’ailes bigarrées.
En Orient, les Japonais lui ont consacré plusieurs mythes, comme celui du jardinier immortel Yuan-Ko. Certains même de murmurer que son épouse était … un ver à soie.
Courir après les papillons
Avant de tomber en désuétude « courir après les papillons » ou « faire le papillon » s’occuper de choses futiles.
Le verbe « papillonner » a depuis repris le sens d’errer sans jamais se fixer (XVIIè siècle) puis de voltiger d’un sujet à l’autre sans se concentrer (début du XXè siècle).
A XVIIè siècle, « Papillon » il désignait une personne volage. Au milieu du XIXè siècle, son emploi s’est étendu pour désigner quelqu’un de versatile.
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La Fourmi
Avant même la fable de La Fontaine « La cigale et le fourmi » cette dernière qualifiait déjà une personne à la fois laborieuse et économe. La comparaison fait référence au travail obstiné et sans relâche de l’insecte.
Avoir des fourmis dans les jambes
Sentir des picotements dûs à une mauvaise circulation du sang ; avoir envie de bouger ; avoir envie de partir ; avoir envie de passer à l'action ; avoir une forte envie de se déplacer
Cette expression, qui date de la première moitié du XIXe siècle, vient simplement des picotements que l'on ressent, principalement dans un membre, lorsqu'une mauvaise position gardée pendant trop longtemps bloque la circulation sanguine normale.
Cette sensation est comparable à celle que provoquerait une armée de fourmis qui grouillerait sur la peau.
Par extension, comme il faut remuer pour faire disparaître ces 'fourmis', on utilise aussi cette locution pour quelqu'un que l'envie de bouger ou de partir démange.
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Cet insecte à grande pattes a été successivement synonyme de prostituée à la fin du XVIIIè siècle, de femme maigre au milieu du XIXè siècle puis de fille dans un sens péjoratif.
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La Guêpe
Jadis, une personne astucieuse est dite fine guêpe.
Au XIXè siècle cet insecte désigne encore la femme maligne, voire railleuse.
Une vivacité d’esprit encore à l’oeuvre dans la locution moderne ; pas folle la guêpe!
Avoir une taille de guêpe : être très mince, garder la ligne
Se fourrer dans un sale guêpier : se mettre dans une situation où l’on s’attire des ennui
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La limace
L’animal est visqueux et lent et se prête parfaitement aux comparaisons dépréciatives.
On qualifie de limace une personne molle de caractère, sans volonté aucune
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Etre nu comme un ver : totalement nu
Tirer les vers du nez : faire en sorte de soutirer une information à quelqu’un
Datant au moins du XVe siècle cette expression serait issue des « vers rinaires » parasites du nez, une maladie assez répandue à l’époque
Cependant beaucoup avait honte de dire au médecin qu’ils en été affectés. Ce dernier était alors obligé de les soumettre à un interrogatoire pour les faire parler. On disait alors qu’il leur « tirer les vers du nez ».
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