« Tirer à boulets rouges » consiste à critiquer de façon virulente quelqu’un ou quelque chose. Les reproches ont un tel degré de violence et ils sont si nombreux que toute défense est rendue difficile.
On doit cette expression à Frédéric-Guillaume Ier, roi de Prusse. Au XVIIIe siècle, il eut pour objectif d’augmenter la puissance et l’efficacité des canons de son armée. Pour y parvenir il fit chauffer les boulets dans une forge, avant de les utiliser contre les troupes ennemies. Le résultat fut à la hauteur de ses espérances. Les boulets ainsi rougis, envoyés à haute cadence, provoquaient non seulement des dégâts en raison de leur poids mais aussi des incendies dus à leur incandescence. L’extinction des feux mobilisaient alors une partie des combattants, affaiblissant les troupes. Cette technique était également très efficace en mer.
L’usage de cette expression au sens figuré se fit à la fin du XVIIIe siècle.
Contrairement aux armes qui utilisent une explosion pour causer des dégâts (comme les revolvers ou les fusils), l’arme blanche nécessite l’action de l’homme. Elle englobe toutes les armes dont l’action est due à la force humaine et sont composées d’une lame.
Mais les lames des couteaux ou des épées ne sont pas blanches. Elles ont la couleur de leur métal, brun, gris ou argenté.
Elles ne sont dites « blanches » que par opposition au 17ème siècle avec les armes à feu dites « bronzées », c’est à dire d’un métal doré. D’une part les lames étaient fabriquées en acier « blanc » et non dans un métal de couleur. Ensuite elles n’étaient pas enduites comme les armes à feu d’un produit foncé anti-rouille. L’oxydation générée aurait endommagé et abimé le tranchant. Enfin le terme « blanc » signifiait en ancien français « brillant » ce qui était le cas des lames astiquées.
D’un individu zélé avec sa hiérarchie, que ce soit un professeur ou un supérieur, on dit dans le langage populaire que c’est un fayot.
Ce terme trouve son origine au XIXe siècle dans le monde de la marine. Des haricots étaient alors fréquemment servis à bord des navires militaires en raison de leur faible coût et de leurs caractéristiques de conservation. Mais ils ne faisaient pas l’unanimité chez les marins. Pourtant ils revenaient fréquemment au menu. Par analogie on se mit à nommer ceux qui malgré des inimités flagrantes parvenaient à voir leur contrat renouvelé grâce à des flatteries adressées à leurs supérieurs hiérarchiques. Tout comme les fayots ils n’étaient pas aimé mais maintenaient leur place.
Un mot de l’expression connexe, « c’est la fin des haricots ». Elle trouve son origine dans les internats du début du 20ème siècle. Quand les réserves de nourriture étaient vides, des haricots étaient servis aux élèves. Ce légume était considéré comme un aliment plutôt médiocre. Quand même les haricots venaient à manquer, cela signifiait que la situation était catastrophique. D’où l’expression souvent ironique « c’est la fin des haricots » employée quand c’est la fin de tout et qu’il n’y a plus d’espoir.
On peut dire d’une personne fainéante qu’elle est un «tire-au-flanc». Elle cherche continuellement à échapper à l’effort et au travail.
Cette expression trouve son origine au milieu du 19ème siècle dans l’armée. Lors des affrontements sur le champ de bataille les combats les plus violents et mortels avaient toujours lieu à l’avant des troupes, en première ligne.
Par contraste il y avait moins de dégâts sur les côtés. Ces zones d’affrontements ne subissaient presque jamais d’attaques directes. Il y avait donc moins de morts qu’à l’avant.
Aussi les soldats fuyant les premières lignes du front pour se réfugier dans ces zones de combat moins dangereuses « tiraient au flanc » au sens propre.
Progressivement c’est par cette expression que les autres combattants se mirent à nommer ceux qui adoptèrent un comportement dénué d’héroisme.
Par la suite l’expression a gardé une connotation moqueuse tout en trouvant à s’appliquer à tous les domaines de la vie, notamment le travail et les corvées.
Quelle est l’origine de l’expression un « coup de semonce » ?
Un « coup de semonce » est un avertissement accompagné de menaces. Elle est aussi de nos jours un acte ou une déclaration, preuve de force, voulu comme le dernier avertissement avant des mesures hostiles.
Si le verbe « semoncer » était déjà utilisé au 15ème siècle pour exprimer l’idée de « convoquer en vue de punir », ce n’est qu’au début du 17ème que le terme fut utilisé dans la marine pour désigner un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, c’est-à-dire son drapeau, permettant de l’identifier. Le coup de canon tiré à blanc se nommait alors ainsi. Il était interprété par le navire destinataire comme l’ultime avertissement avant l’attaque.
Puis au début du 19ème siècle le « coup de semonce » ne fut plus limité à la sommation dans le seul usage de la marine. Il passa dans le langage courant pour devenir un avertissement le plus souvent accompagné d’une menace.
Notre langue française est riche en expressions utilisant les insectes et autres petites bestioles.
Les petites bêtes
Symboles de folie, de colère, de bougeotte ou de méfiance, les insectes titillent notre esprit.
Images et explications prises sur le Net
En voici quelques exemples
Etre piqué de la tarentule
La tarentule, grosse araignée venimeuse,a longtemps effrayé les habitants de Tarente, en Italie, qui croyaient que sa morsure provoquait des accidents nerveux.
Une crainte qui a donné naissance à cette expression, synonyme d’ardente passion ou de folie douce.
La déraison et les insectes font d’ailleurs bon ménage, comme dans « avoir une araignée au plafond », un hanneton dans le plafond ou des papillons dans le compteur.
Tomber comme des mouches
Qu’il s’agisse de « tomber, crever ou tuer comme des mouches » l’expression souligne la quantité et la dérision. Les victimes sont réduites au rang d’insectes. Insignifiante, la mouche est dans la ligne de mire, comme dans « faire mouche » viser juste.
Pas étonnant qu’elle symbolise l’innocence « qui ne fait pas mal à une mouche « est bien incapable de nuire.
Infimes, rapides et insaisissables les insectes s’associent à la perfection à l’image de la ruse.
Depuis le XVIIe siècle une « fine mouche » qualifie ainsi une personne astucieuse.Dans le viel argot, une mouche désignait même un espion.
Une métaphore qui a donné vie au terme « mouchard » encore usité.
Prendre la mouche
Pas la peine de chercher loin la petite bête!
Cette expression s’appliquaitd’abord littéralement aux bestiaux et aux chevaux qui trépignent et s’irritent de la piqûre de l’insecte.
Depuis le XVIIè siècle, son emploi s’est étendu, au sens figuré.Ainsi, une personne « prend la mouche » quand elle s’emporte soudainement. Un sursaut de colère, repris dès le XVIIè siècle , dans la métaphore « quelle mouche te pique ». Une question bien souvent sans réponse.
Jouer la mouche du coche
Le mot coche, grande voiture tirée par des chevaux, ancêtre de la diligence, n’est plus vraiment d’actualité.
Mais, étrangement, cette expression stigmatisant une personne qui ne s’empresse qu’en apparence tout en prétendant apporter une aide précieuse est toujours aussi vivace dans notre vocabulaire.
L’origine de cette popularité?Une fable de La Fontaine, au XVIIè siècle, intitulée « Le coche et la mouche ».
Sous la plume de l’auteur, ce minuscule insecte se vante en effet d’assister « six forts chevaux » complètement épuisés tirer un coche.
La «mouche « pense à tout moment qu’elle fait aller la machine ».
Une vantardiseà l’oeuvre également dans l’expression « faire mouche d’un éléphant » qui signifiait autrefois exagérer la situation.
Avoir le cafard
Emprunté à l’arabe « Kéfir » (incroyant) désigne d’abord un bigot puis un délateur, d’où le verbe « cafarder », c’est à dire dénoncer.
L’expression ‘avoir le cafard’ autrement dit broyer du noir, est repérée dans « Les fleurs du mal » en 1857.Beaudelaire associe le sentiment de tristesse à l’insecte, par référence à ses moeurs nocturnes.
Depuis « le coup de cafard » a la cote.
Avoir le bourdon : idem, ne pas avoir le moral
Avoir la puce à l’oreille
Qui mieux que cet insecte sauteur, ce parasite qui s’immisce partout, pour qualifier le doute et la méfiance?
Pourtant dansses premières assertions, au XIIe siècle, cette expression désignait des démangeaisons amoureuses!
Mais cette connotation érotique a peu à peu laissé place, au XVIIè siècle à l’idée d’inquiétude, puis à l’éveil d(un soupçon.
Le mot « Puce »est souvent utilisé en guise de surnom affectueux (ma puce), ce terme s’applique à des personnes de petite taille.
Son diminutif « puceron » le cauchemar des jardiniers, désigne aussi un enfant minuscule.
« Excité comme une puce » qualifie une agitation brusque et désordonnée , « étourdi comme un hanneton » pointait autrefois du doigt la distraction.En effet, en vol, cet insecte se heurte à tous les obstacles.
Le papillon insecte mythique
Léger et gracieux, le papillon a nourri les imaginaires.Et que dire de ses métamorphoses.Pour de nombreuses civilisations, la chrysalide qui se brise est un vibrant symbole de résurrection.Sur les fresquesaztèques, le papillon représentait l’âme des guerriers tombés sur le champ de bataille.
Dans l’Antiquité, les Romains croyaient que le souffle vital s’échappait des dépouilles, paré d’ailes bigarrées.
En Orient, les Japonais lui ont consacré plusieurs mythes, comme celui du jardinier immortelYuan-Ko.Certains même de murmurer que son épouseétait … un ver à soie.
Courir après les papillons
Avant de tomber en désuétude « courir après les papillons » ou « faire le papillon » s’occuper de choses futiles.
Le verbe « papillonner » a depuis repris le sens d’errer sans jamais se fixer (XVIIè siècle) puis de voltiger d’un sujet à l’autre sans se concentrer (début du XXè siècle).
A XVIIè siècle, « Papillon » il désignait une personne volage.Au milieu du XIXè siècle, son emploi s’est étendu pour désigner quelqu’un de versatile.
La Fourmi
Avant même la fable de La Fontaine « La cigale et le fourmi » cette dernière qualifiait déjà une personne à la fois laborieuse et économe. La comparaison fait référence au travail obstiné et sans relâche de l’insecte.
Sentir des picotements dûs à une mauvaise circulation du sang ; avoir envie de bouger ; avoir envie de partir ; avoir envie de passer à l'action ; avoir une forte envie de se déplacer
Cette expression, qui date de la première moitié du XIXe siècle, vient simplement des picotements que l'on ressent, principalement dans un membre, lorsqu'une mauvaise position gardée pendant trop longtemps bloque la circulation sanguine normale.
Cette sensation est comparable à celle que provoquerait une armée de fourmis qui grouillerait sur la peau.
Par extension, comme il faut remuer pour faire disparaître ces 'fourmis', on utilise aussi cette locution pour quelqu'un que l'envie de bouger ou de partir démange.
Cet insecte à grande pattes a été successivement synonyme de prostituée à la fin du XVIIIè siècle, de femme maigre au milieu du XIXè siècle puis de fille dans un sens péjoratif.
La Guêpe
Jadis, une personne astucieuse est dite fine guêpe.
Au XIXè siècle cet insecte désigne encore la femme maligne, voire railleuse.
Une vivacité d’esprit encore à l’oeuvre dans la locution moderne ; pas folle la guêpe!
Avoir une taille de guêpe : être très mince, garder la ligne
Se fourrer dans un sale guêpier : se mettre dans une situation où l’on s’attire des ennui
La limace
L’animal est visqueux et lent et se prête parfaitement aux comparaisons dépréciatives.
On qualifie de limace une personne molle de caractère, sans volonté aucune
Etre nu comme un ver : totalement nu
Tirer les vers du nez : faire en sorte de soutirer une information à quelqu’un
Datant au moins du XVe siècle cette expression serait issue des « vers rinaires » parasites du nez, une maladie assez répandue à l’époque
Cependant beaucoup avait honte de dire au médecin qu’ils en été affectés.Ce dernier était alors obligé de les soumettre à un interrogatoire pour les faire parler.On disait alors qu’il leur « tirer les vers du nez ».
Activité fourre-tout au XIIè siècle, ce métier a connu bien des mutations.
Les coupeurs de cheveux, un métier juteux au XIXè siècle.
Des commerçants peu scrupuleux s’adonnaient à l’époque à un trafic de cheveux très prospère.Sur la place du village, les jours de foire, ils présentaient un étalage riche en étoffes, rubans et autres babioles.Leur but: inciter les femmes à sacrifier leur chevelure ou un bout de natte contre quelques articles de faible valeur.
Les marchands opéraient souvent l’été, période propice pour se débarrasser de sa toison, et sectionnaient la chevelure en de rapides coups de ciseaux de peur que la cliente ne change d’avis..
Vendre ses cheveux était alors considéré comme un déshonneur.
Le butin était ensuite revendu à des perruquiers .
Les marchands de cheveux ont mis fin à leur activité lors de la Première Guerre Mondiale, mais pratiquent toujours dans certaines contrées comme en Inde.
C’était … un Barbier
Au Moyen Age , le coiffeur officie surtout en tant que barbier.
Dans son échoppe, muni de son coupe-chou, il rase et coupe les cheveux mais pratique aussi des saignées, arrache les dents et panse les blessures.
Déjà, quelques perruquiers soignent en privé les têtes princières.
Les élégantes sont alors coiffées par leurs femmes de chambre, appelées chambrières.
Au XVIIè et XVIIIè siècles le métier change grâce à la mode des perruques pour hommes.Le roi Louis XIV, qui arbore de luxueux et volumineux postiches pour rehausser sa stature, crée une corporation de 200 perruquiers en 1656.Mais la Révolution entraîne la disparition des postiches poudrés comme celle de leurs fabricants.
Entre temps les barbiers ont troqué le bistouri contre des ciseaux et se consacrent, dès la fin du XIXè siècle, à la coupe de cheveux pour hommes.
Les coiffeurs pour dames ouvrent les portent de leurs premiers salons spécialisés au début du XXè siècle.
Des expressions au salon
Cartonner madame.
On emploie cette expression pour dire que l’on fixe une coiffure avec de la laque.
Déboiser la colline
Une image expressive qui traduit simplement le fait de couper les cheveux.
Monteren choucroute
Cette locution fait allusion au plat garni et signifie donner du volume et de la hauteur à une coiffure.
Etre coiffé comme un dessus de bras
On décrit ainsi une personne qui se montre très mal coiffée.
Eplucher le cheveu ou le vider
Le vocabulaire utilisé est proche de celui réservé à la description des légumes et des fruits.Ici la locution veut dire « effiler » enlever de l’épaisseur à la chevelure.
Passer à la cuisson
S’emploie pour la cliente qui met la tête sous le casquepour sécher ses cheveux.
Des mots autour de la coiffure
Un merlan, en argot, surnom donné au coiffeur.
Ce sobriquet s’adressait aux perruquiers qui poudraient les postiches à l’aide de farine, de même que l’on saupoudre le poisson avant de le frire.
Un coiffe-tif ou un tiftire autre surnom donné aux coiffeurs.
Un barbouilleur, technicien spécialisé aussi bien dans la teinture que dans la permanente.
Le bigoude
Diminutif du petit objet qu’est le bigoudi.
Une choucroute
Chignon volumineux de cheveux crêpés sur le haut de la tête.
Une pâquerette
Colorant raté qui fait des tâches
Expressions avec le mot cheveux
Arriver comme un cheveu sur la soupe = Arriver à l’improviste
Avoir les cheveux en bataille = Être décoiffé, échevelé
Avoir mal aux cheveux = Avoir mal à la tête
Avoir un cheveu sur la langue = Zozoter
C’est tiré par les cheveux = se dit de quelque chose qui n’est pas logique, simplifié à l’excès
Avoir les cheveux au vent = être au grand air
Couper les cheveux en quatre = Être tatillon, être très minutieux
Faire dresser les cheveux sur la tête = Inspirer un sentiment d’horreur
Il s’en est fallu d’un cheveu … = Cela a failli arriver, se produire
Manquer d’un cheveu = Manquer de peu, échouer de peu
S’arracher les cheveux = Être furieux, désespéré
Se faire des cheveux blancs = Se faire du souci
Se manger les cheveux en salade = Avoir peu à manger
Jeter une poignée de gros sel sur les braises permet au feu de reprendre vigueur très rapidement
Bouchons réutilisés
Ne jetez plus les bouchons de liège des bouteilles de vin :
Elles serviront d'allume-feu si vous les gardez dans
un récipient rempli d'alcool ménager.
Mettez des bouchons de liège dans votre corbeille
de fruits pour empêcher qu'ils ne s'abiment.
Et pour chasser les mouches noires de votre plat de fruits
conservez les bouchons de liège de vos bouteilles de vins
et mettez-les dans le panier à fruits
Durée de cuisson d'un rosbif
Un doute sur le temps de cuisson d'un rosbif?
Avant de l'enfourner mesurez sa circonférence avec un
mètre de couturière.
Son "tour de taille" vous donnera son temps de cuisson :
20 cm pour 20 minutes.
Dorer un rôti
Avant la cuisson, arrosez votre rôti de jus de citron.
Cela vous permettra d'obtenir un rôti bien doré et
parfumé grâce au jus de citron.
Cuisson des pâtes
Le sel que vous mettez dans l'eau pour les pâtes retarde
son ébullition et cela consomme plus d'électricité et de gaz.
Il suffit de ne mettre le sel qu'au moment de l'ébullition
juste avant de mettre les pâtes.
Alléger une omelette
Versez une cuillère à soupe d'eau (ou de lait) par jaune d'oeuf
dans votre omelette.
Cela va l'alléger et la rendre plus digeste.
Utilisez la même méthode pour les oeufs brouillés, ce qui
offrira les mêmes avantages.
Les oeufs parfumés
Pour donner aux oeufs un goût particulier, il suffit de les enfermer quelques jours dans une boîte hermétique avec, au choix : basilic, curry, estragon, lard fumé, ail, truffe ...
Les jeux de cartes servent à jouer à presque tout. Poker, belote, bataille, etc. Selon le jeu auquel vous jouez, l’as est le plus fort, ou le plus faible.
Les figures du jeu de cartes
. Puis vient le roi, la reine et le valet. Les trois grandes figures d’un jeu de cartes. Mais saviez-vous que ces rois portent en réalité le nom d’un personnage historique ?
En effet, les rois d’un jeu de cartes portent le nom d’un roi ou empereur qui a marqué l’histoire par ses faits d’armes, ou encore celui d’un roi biblique. Ainsi, leroi de piqueporte le nom deDavid, celui qui a vaincu le géant Goliath, mais aussi fondé l’ancien État israélite et est devenu le deuxième roi d’Israël. Leroi de trèfleporte le nom d’Alexandre, faisant ainsi référence àAlexandre le Grand, roi de Macédoine et conquérant de l’Empire perse. Leroi de cœur, quant à lui, porte le nom de Charles, faisant allusion, sans aucun doute, àCharlemagneou Charles Ier dit « le Grand », roi des Francs et plus tard empereur carolingien. Pour finir, leroi de carreaun’est autre queJules César, le général et consul romain le plus connu.
Les dames représentent chacune un personnage, typiquement une femme noble en costume associé à l'Europe desxvieetxviie siècles. Elles portent unecouronnesur la tête, attribut de royauté. Les représentations régionales des dames, si elles sont relativement similaires, diffèrent néanmoins significativement sur les détails.
De façon unique, chacune des figures descartes françaisesporte un nom, inscrit dans un coin, dont l'origine et la signification sont incertaines1,2 :
dame de cœur : « Judith » ; référence possible àJudith, héroïne biblique
Traditionnellement la plus faible des figures (sauf lorsqu’il est atout à la belote), le Valet revêt traditionnellement un rôle de serviteur dévoué.
C’est par exemple de cas de Lahire, le Valet de Cœur : Fidèle compagnon de Jeanne d’Arc qui combattit à ses côtés lors du siège d’Orléans, il tenta de la délivrer après sa capture.
L’identité du Valet de Carreau Hector est encore trouble : selon certains, il s’apparente au célèbre héros troyen, fils du roi Priam. Mais d’autres estiment qu’il s’agit plutôt d’Hector de Galard, valeureux capitaine de Charles VII puis chambellan de Louis XI.
Pas de doute en revanche pour Ogier, le Valet de Pique : on ne peut se tromper sur l’identité de ce chevalier danois légendaire, évoqué notamment dans les chansons de geste, et qui était l’un des fidèles de Charlemagne. Sa renommée peine à franchir les frontières du Danemark, ce qui est plutôt positif, car le Valet de Pique jouit d’une mauvaise réputation en France, où il figure souvent comme carte à éviter, par exemple au Polignac ou au Pouilleux.
Terminons avec Lancelot, le Valet de Trèfle : il s’agit évidemment du Chevalier de la Table Ronde, dévoué au roi Arthur (jusqu’à un certain point, puisqu’il commet le péché d’adultère avec la Reine Guenièvre) et chargé de mener la quête du Graal.
Cette attestation de déplacements va vous rappeler quelque chose.
En 1720 les attestations existaient déjà pour lutter contre la peste.
Sur Twitter, un historien a publié un laissez-passer établi au 18e siècle en pleine épidémie de peste, qui présente d'intéressantes similitudes avec les actuelles attestations de déplacement liées au coronavirus.
Daté du 4 novembre 1720, ce document a été rédigé alors que sévissait dans le sud de la Franceune épidémie de peste, dite peste de Marseille. Plus de 100.000 personnes y laissèrent la vie.«C'est une des dernières très grandes poussées épidémiques que connaît la France, à l'exception bien sûr de la grippe espagnole», souligne l'universitaire.
Ce sauf-conduit, vendu parla librairie Traces Écritesjeudi soir au prix de 500 euros, autorise Alexandre Coulomb, consul de 28 ans «de taille médiocre [ordinaire, NDLR] et aux cheveux châtains», à quitter Remoulins (Gard) «où il n'y a aucun soupçon de mal contagieux» pour se rendre à Blauzac (Gard). Le signataire, le juge-consul Fabre, «prie ceux qui sont à prier» de laisser librement circuler le jeune homme.
Bien plus qu'aujourd'hui, ce certificat illustré par les armes de la ville de Remoulins était en effet essentiel pour la personne qui le portait.«Au 18e siècle, la répression était très stricte. C'est pourquoi il était si important de disposer d'un sauf-conduit émanant d'une autorité», commente l'historien. «Cela montre l'importance qu'est en train de prendre la surveillance de l'État sur les individus.»
«À l’époque, même hors épidémie, les mobilités étaient réduites. Le monde était extrêmement compartimenté : on ne rentrait pas comme ça dans une ville», rappelle Jérémie Ferrer-Bartomeu.«On se méfiait de l'étranger et en période d'épidémie, ces réflexes profondément ancrés redoublaient.»
« Raconter des salades » consiste à dire des mensonges. Il ne s’agit pas de simples petites contre-vérités mais plutôt d’un mélange complexe d’histoires ou de ragots plus ou moins vraies.
Cette expression, métaphore culinaire, date du XIXe siècle. Elle compare une salade, c’est à dire un assortiment d’ingrédients divers qui combinés donnent un résultat agréable au palais, à un ensemble d’histoires, fausses nouvelles, inventions proférés avec humour ou excuses et présentés le plus souvent de façon convaincante pour mieux les faire passer auprès d’un interlocuteur.
Tous ces ingrédients associés font une salade composée parfaitement assaisonnée pour être avalée sans difficulté.
Après tout, dans certains cas ne vaut-il pas mieux raconter des salades pour faire avaler des couleuvres ?!